• Mort ou vivant

     

    En tant que passeur d’âmes,  beaucoup de personnes me demandent de passer untel ou untel, en tout cas de vérifier si il ou elle est bien montée. La raison majeur est la peur. Si tel personne n’est pas montée c’est qu’elle est juste là, pas loin…invisible, imprévisible, terrifiante lorsque tombe la nuit… « Mon dieu protège moi de ce que je ne connais pas, de ce que je ne vois pas, de ce qui me fais peur. » Même des personnes que nous avons beaucoup aimé et dont la disparition nous fait souffrir nous font peur.  En dehors des suicidés qui sont toujours agités et en grande souffrance, les âmes sont souvent là, assises en train d’attendre, le regard perdu.  Cette impression qu’elles ne vivent pas est énorme. Les enfants attendent sur leurs tombes que maman vienne, même s’ils sont décédés depuis plusieurs centaines d’années et que maman ne vient plus. Ils attendent. Je signale toujours ma présence  en touchant une épaule, ce qui fait qu’elles sortent de leur torpeur, et après nous pouvons bavarder.  L’être vivant est exactement dans la même situation.  Elle attend, que ça aille mieux, que les amours reviennent, de gagner au loto, de guérir de tel ou tel maladie.  Nous ne vivons pas, nous attendons dans une certaine torpeur que ça aille mieux. Oui, notre corps bouge, nous faisons ce que nous avons à faire, mais nous sommes dans cette torpeur que je retrouve chez les âmes en attente. En faite il n’y a pas de changement entre le vivant et le mort. Le nombre de fois où j’ai entendu « Dés que ce problème serra résolu j’irai mieux, la vie serra belle » Ca  peut aller mieux, mais il y aura un autre problème à gérer, et ainsi de suite. Ca doit aller bien maintenant, peu importe le problème. Il faut vivre maintenant peu importe les problème. Nous sommes catalyses des énergies entre ciel et terre. A ce titre nous sommes capables de créer. Le nombre de vies gâchés parce que nous attendons est énorme. Pas étonnant que de l’autre coté les âmes attendent. C’est comme ici, sauf qu’elles restent assises et ne font pas des gestes automatiques.  « Que voulez vous que je crée dans ma situation ? » Voilà une question qui me revient en boucle.  Devenons vivants, observons ce qu’il se passe autour de nous, ressentons les vibrations de tout, respirons cet air qui est indispensable à notre vie, saluons le jour qui naît également indispensable à notre vie. Prenons conscience que nous sommes vivants, peu importe les problèmes.  L’économie fonctionne comment ?  On nous donne envie d’avoir tel ou tel chose, parce que si et quand nous l’aurons ça ira mieux.  Ca se rajoute à la liste d’attentes. Plus de 80% de notre temps est attente. Ce qu’il y a ici, il y a aussi de l’autre coté. Tel que je suis ici, je suis de l’autre coté. Pourquoi avoir peur des morts qui attendent ? On va devenir un mort qui attend. Oui, l’éternité c’est long vu ainsi. Devenir vivant est prendre conscience de l’instant, peu importe ce que l’on attend.  Quand on prend conscience de l’instant, ce que l’on attend n’a aucune importance. On est vivants, capables de créer, de découvrir des choses, d’accomplir des choses, alors vivons.

     


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